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En 2009, un nouveau type de régime d’entreprise individuelle voit le jour : le régime d’auto-entrepreneur. Depuis, son succès va sans dire : de plus en plus de personnes en parlent et passent le cap, qu’ils soient étudiants en quête d’un complément de revenu ou jeunes actifs remplis d’ambitions.

Aujourd’hui, l’équipe d’EasyJob revient avec un nouvel article visant à rentrer un peu plus dans le détail de ce qu’est être auto-entrepreneur, quitte à casser quelques mythes.

 

Juridiquement, en quoi cela consiste ?

La première chose à savoir sur ce régime spécial, c’est que c’est un régime justement ! Il ne correspond donc pas à ce fameux « statut d’auto-entrepreneur » que l’on entend si souvent. Un auto-entrepreneur, c’est donc simplement un entrepreneur individuel au régime micro-social et au régime micro-fiscal (ou micro-fiscal simplifié). Qu’impliquent alors ces régimes, au-delà de ces termes compliqués ?

Cela implique :

  • Qu’il paie des impôts sur la base de son CA effectivement réalisé. Bien que le pourcentage à payer soit dans beaucoup de cas supérieur à 20%, vous étudiants bénéficierez sans doute d’impôts beaucoup plus faibles à payer, mais nous y reviendrons plus tard.
  • Qu’il puisse régler son IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) au fur et à mesure qu’il réalise son chiffre d’affaires ;
  • Qu’il ne paie des charges sociales que sur la base de son chiffre d’affaires effectivement réalisé, s’il en réalise un (et donc qu’il ne paie rien s’il ne gagne rien).

 

Quels avantages peut-on alors tirer de ce régime spécial ? Pourquoi / dans quels cas le devenir ?

Premièrement, certaines entreprises ne veulent recruter que des personnes étant auto-entrepreneurs : c’est le cas de certaines entreprises d’intérim ou des sites de coursiers par exemple. Quels sont alors les avantages d’un tel régime ?

Pour commencer, c’est facile, sans coût et relativement rapide. Pour démarrer une activité d’auto-entrepreneur, il suffit d’aller sur service-public.fr, de répondre à quelques questions, d’envoyer certains documents, et quelques jours plus tard, d’aller chercher dans sa boîte aux lettres le code de confirmation que l’Etat vous aura envoyé. C’est complétement gratuit et ne prend qu’environ une semaine.

Ensuite, le salaire proposé sera sans doute supérieur à celui que vous auriez reçu en étant un simple salarié. La raison est simple : les entreprises qui vous embauchent paieront moins de taxe, et ce à hauteur de 20%. De plus, vous n’avez pas besoin d’un comptable, contrairement aux autres régimes d’entreprise (bonjour les économies), et aucun frais ne vous est imposé avant que vous ne fassiez du chiffre d’affaires.

Enfin, n’importe qui de majeur (ou de mineur avec un diplôme le leur permettant et l’aval de leur tuteur légal) peut y aspirer. Ce marché est extrêmement flexible.

Cependant, tout ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg : il existe une certaine contrepartie à payer lorsqu’on est auto-entrepreneur.

 

Les inconvénients d’un tel régime

Si vous comptez vous lancer dans une activité qui demandera au préalable des frais, ce régime vous est déconseillé : vous ne pouvez déduire ni frais de fonctionnement ni récupérer la TVA sur vos achats. De plus, vous êtes limités en chiffre d’affaires : 32 900 € en prestation de services, 82 200 € en activité commerciale.

De plus, comme vous n’êtes salarié d’aucune entreprise, il vous revient de payer toutes les charges dont cette dernière s’occupe généralement. Ainsi, votre mutuelle, votre assurance maladie, vos indemnités journalières, vos allocations familiales, votre retraite de base et votre retraite complémentaire obligatoires par exemple seront totalement à vos frais. Si par malheur vous veniez à avoir un accident du travail, à vous de vous débrouiller avec…

 

Pour les étudiants alors, bonne ou mauvaise solution ?

Si on pouvait résumer très simplement le régime d’auto-entrepreneur, il conviendrait sans doute de dire qu’il permet aux étudiants d’avoir un job hyper flexible, un peu mieux rémunéré mais sans aucune protection sociale derrière. Cependant quelques avantages s’appliquent pour les étudiants et quelques désavantages disparaissent.

Le régime d’auto-entrepreneur étant considéré comme votre activité secondaire, vous conservez votre mutuelle étudiante, ce qui est un bon point. De plus, vous pouvez bénéficier de quelques avantages quant aux impôts à payer. Vous bénéficierez pour vos deux premières années en tant qu’auto-entrepreneur de l’ACCRE, par exemple, et paierez ainsi 5% seulement de votre chiffre d’affaires.

 

Voilà, il semble que vous soyez maintenant paré à faire votre choix. Si vous penchez en faveur de ce régime, n’hésitez pas à vous renseigner davantage et à comparer les avantages et inconvénients par rapport à votre situation personnelle sur le site https://www.service-public.fr/professionnelsentreprises/vosdroits/F23961

La Easybise